MAROC : TANGER
TANGER (uniquement la ville) devrait dépasser en 2014 les 800 000 habitants.
5e ville du Maroc, un œil rivé sur l’Océan Atlantique et un autre sur la Méditerranée, TANGER traîne derrière elle un passé sulfureux (armes, trafics, drogues, prostitution).
Son présent actuel peu enchanteur, en fait une ville à qui le roi Mohammed VI ambitionne de redonner, en ce début de XXIe siècle, son prestige d’antan.
Pour y parvenir, des travaux de grande ampleur ont été commencés : réalisation du nouveau port, transformation de l’ancien en marina, constructions d’immeubles, infrastructures routières, projets commerciaux, mesures pour inciter les étrangers à investir.
Pour en savoir plus sur ce sujet, naviguer dans le site d'un amoureux de TANGER : http://mes-dessins-perso.over-blog.fr/
Cette ville si proche de nos côtes a suscité un réel engouement aux XIXe et XXe siècles.
Il y eut Matisse, Delacroix, peintres éblouis par la lumière de cette ville.
Mais il y eut et surtout au XXe siècle des écrivains français et étrangers comme :Pierre Loti, Rondeau, Kessel, Bowles, Hopkins, Morand ou encore des écrivains marocains comme : Mohammed Choukri, Mimouni Rachid et Tahar Ben Jalloun et beaucoup d'autres.
A la sortie de l'aéroport, après avoir roulé pendant une vingtaine de minutes au milieu d’une mer de voitures, escorté par d’assourdissants klaxons, mon chauffeur me fit observer que nous étions dans le quartier français, reconnaissable à son architecture coloniale et moderne.
Mythique « Café de Paris » sur la Place de France
Puis, la voiture bondit en direction du quartier du Grand Socco et de la place du même nom. Ce titre a été immortalisé par l’écrivain Joseph Kessel qui l’a d’ailleurs attribué à un de ses ouvrages.
Puis de la Place du Grand Socco, le taxi s’engagea par une des portes pour pénétrer à l’intérieur de la médina encerclée par les remparts de la casbah.
À l’intérieur de la Casbah (quartier de la vieille ville), le véhicule ignora sur sa gauche, la place du Petit Socco cité par de nombreux écrivains et où désormais déambulent et se reposent quand la météo le permet, familles, enfants, amoureux, adolescents, migrants et oubliés de la société.
Tout en se faufilant entre les gens, les véhicules, le taxi essaya de ne pas écraser les étals éparpillés sur les trottoirs.
Puis en s’aidant du klaxon, il monta en direction de l’intérieur de la casbah où j’avais réservé une chambre d’hôtes.
C’est tout naturellement qu’après le quotidien de la Casbah, j’arpentai les ruelles de la médina et me promenai d’un marché à l’autre allant de l’alimentaire aux poissons et aux puces.
Durant mon séjour, j’ai parcouru TANGER à la recherche de ce qui y avait attiré autant d’artistes.
À défaut, d’y parvenir, j’y ai fait par contre de très belles rencontres qui pourraient faire l’objet d’un livre.
Bien évidemment, je n’ai pas oublié de bavarder avec les responsables de la Libraire des Colonnes et des Insolites dans le quartier Français sans oublier de musarder dans quelques musées, fondations et galeries.
J’ai même pris un taxi pour admirer la magnifique baie de TANGER et usé mes souliers du côté de
la construction de la Marina
ou encore dans les quartiers du Marshan
et même de San Francisco en oubliant volontairement de photographier.
Ces décors ne m’inspiraient pas.
Mais très sincèrement, je crois que j’ai préféré admirer une partie de la ville à partir des terrasses de la Casbah.