MAROC : Marrakech N° 8 - Les remparts
Abandonnant les touristes de mon club de vacances, plus soucieux de participer aux jeux de piscine qu’à partir à la rencontre de la ville de Marrakech, je pris la navette gratuite qui passait devant notre hôtel.
Le tableau vivant de la rue comme une photocopie, s’affichait encore et encore, ce matin-là d’une journée ordinaire de la semaine.
Je crois que c’est dans cette navette que j’ai compris pourquoi j’aimais le théâtre qui se déroulait de jour comme de nuit dans cette ville.
Tout simplement parce que Marrakech à elle seule, représente la vie !
Calèches sur la place Djemaa-el-Fna
Place Djemaa-el-Fna, je quittai la navette pour m’inviter dans une calèche. Il restait une place dans l’une d’entre elles. Je rejoignis une famille française déjà installée, réglai ma course et attendis le départ.
Place Djemaa-el-Fna — le matin
Au passage, je remarquai que la place Djemaa-el-Fna avait retrouvé sa banalité de place traversée par les vélos, les cyclomoteurs, les charrettes, les camionnettes de livraison ou les passants pressés.
Le jour avait chassé une magie que la nuit ferait revenir !
La calèche entreprit sa promenade devant les remparts de Marrakech. Les scènes de rues se présentaient, se dévoilaient, s’estompaient, disparaissaient au gré de la vitesse de notre cheval et des aléas de la circulation.
La colère de Marocains assis sur une charrette et que je photographiai de face me rappela que je méprisais les règles élémentaires de respect
.
Au moment où je rangeai mon appareil, un mulet échappé de son attelage dépassa notre calèche au galop. Oubliant les principes photographiques de base, je réussis en un temps record à sortir, armer, mon appareil photographie et à appuyer sur le déclencheur pour immortaliser la scène.
Même si techniquement cette photo n’est pas bonne, j’ai tenu à la faire figurer sur mon blog.
Les remparts de Marrakech
Le conducteur de la calèche ne longea qu’une partie des remparts. Ils ceinturent la ville sur une vingtaine de kilomètres. Pour en faire le tour, une voiture est nécessaire.
Plus d’une douzaine de portes à intervalles réguliers permettent l’accès à l’intérieur de ces remparts. Nous en franchîmes quelques-unes dont la célèbre Bab el-khemis ou « porte du jeudi ».
De notre calèche, je notai la couleur ocre, rose et parfois presque rouge des remparts, la sécheresse des sols, les rares palmiers qui se dressaient au lointain, les passants et les véhicules moins nombreux que dans le centre de la ville.
Les remparts de Marrakech
Les odeurs de cuisine qui pénétraient à l’intérieur de la calèche nous signifiaient que le temps de la restauration s’annonçait en même temps que se rapprochait l’espace où stationnaient les calèches.
Quand s’éloigna notre calèche avec de nouveaux occupants, je hélai le premier taxi jaune qui se présenta, pressée de regagner mon hôtel.
J’avais prévu de visiter l’après-midi le Jardin de l’Agdal puis le Jardin Majorelle.
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