LE VOYAGE PAR L'IMAGE

Le patron du B & B m’attendait comme prévu pour le petit déjeuner.

Avant de partir, je lui dis que j’avais besoin qu’il m’aide à téléphoner aux organismes que j’avais réservés pour visiter les jours suivants une autre partie de NAPLES,

à savoir : la Côte amalfitaine ainsi que POMPÉI et le VÉSUVE.

Il consulta mes confirmations. Il ne lisait pas le français et mes explications rédigées en italien pourtant grâce à mon traducteur ne semblaient pas le motiver. Je compris rapidement que sa participation serait inutile. Je le remerciai cependant et décidai d’appeler le soir même l’organisme concerné en me passant de son aide.

Dehors, se pressaient sur la chaussée mouillée ceux qui se promenaient, mais surtout ceux qui travaillaient en tentant d’éviter comme moi d’ailleurs la valse des parapluies.

De loin, j’aperçus la Fontaine de Neptune devant laquelle j’attendis une guide qui tardait à venir.

J’appelai le numéro de téléphone inscrit sur ma feuille à plusieurs reprises. Mais en vain, car il ne répondait pas.

Au bout de quelques minutes d'attente, ma guide m’appela pour me demander où je me trouvais.

Nos confirmations respectives ne comportaient pas les mêmes informations sur le lieu de rendez-vous. Visiblement, elles s’étaient perdues entre la France et l’Italie !

Fontaine de Neptune 

Nous nous retrouvâmes enfin à la Fontaine de Neptune avec plus de trente minutes de retard par rapport à l'horaire prévu.

Les présentations terminées nous commençâmes à déambuler dans le quartier du Centre historique.

L'endroit ne se présentait pas sous son plus bel aspect. Des mendiants réfugiés sous les arcades de certains bâtiments sortaient de leurs territoires. De plus, il faisait frais et il pleuvait. Ce qui rendait le sol glissant et la marche difficile surtout entre les parapluies. 

D'emblée, ma guide me présenta la CHIESA DEL GESU NUEOVO dont la façade en pointe de diamants m'étonna. 

Par contre, l’intérieur de ce monument de style Renaissance me frappa par son gigantisme. Quant à la nef centrale ainsi qu'aux 11 chapelles habillées de marbre polychrome ornées de décors proches du style baroque, elles m’ôtèrent la parole.

L’arrivée massive de touristes m’empêcha de les photographier et de les admirer. Un bateau venait d’accoster avec plus de 1500 personnes à bord.

Pour leur échapper, ma guide me conduisit dans la salle attenante à l’église où reposait la dépouille d’un certain Docteur Joseph Moscati canonisé par Jean-Paul II en 1987. Cet homme avait accompli de nombreux miracles et ce lieu était visité par tous ceux qui voulaient le remercier en laissant des ex-voto en fer-blanc.

De là, nous pénétrâmes dans l’église SAN LORENZO MAGGIORE où je me heurtai là aussi à l’impossibilité de photographier correctement, et ce pour les mêmes raisons que précédemment.

Et pourtant, là aussi, les extérieurs ne laissaient pas deviner combien l’intérieur était imposant. Derrière la façade baroque de cette église se cachait l’une des plus importantes églises de l’Italie du Sud ainsi que l’une des plus belles églises de la ville, et ce malgré les dégâts qu’elle avait  subis pendant la Seconde Guerre mondiale..

Peut-être à cause de la pluie, du ciel nuageux et des mendiants, les rues aux alentours de ces églises me surprirent.

En effet, se dressaient des  édifices à peu près correctement entretenus près de rues étroites, sombres, taguées, sales et de bâtiments dans un état de délabrement avancé.

Pour photographier, il aurait fallu sortir les lourdes poubelles, les scooters et les voitures et effacer les touristes marchant lentement les uns derrière les autres.