MAROC : FES
Troisième ville du Maroc, FÈS est aussi une capitale impériale avant d’être une ville artistique, intellectuelle et religieuse.
Sa beauté s’admire du haut de la colline, près des tombeaux très délabrés des Méridines.
FÈS y étale sa blancheur dans un océan de toits.
Plusieurs médinas composent la ville de FÈS.
Il y a d’abord la vieille ville (VIIIe et le XIIe siècle) Fès el-Bali.
Puis la nouvelle ville du XIIIe siècle, désignée sous le nom de Fès el-Jedid réunit le Palais-Royal, l’ancien mellah (quartier juif).
Et enfin à 3 km du S.O de la FÈS historique s’étend une ville du début du XXe siècle d’où partent des artères rectilignes.
Pour visiter ces médinas, je pense qu’il faut revenir souvent à FÈS.
Pour ma part, j’ai passé mon temps à éviter les gens, à suivre mon guide tout en tentant de photographier les scènes de la rue.
Un exemple : dans les souks, à chaque métier il y a une rue particulière ou une portion de rues (minimum de 20 000 rues).
J’avais envisagé de voir le musée Dar el-baltha, la medersa Bou Inania ou de m’arrêter longuement devant la mosquée Karaouiyine (ci-dessous).
J’ai dû me contenter de les apercevoir de loin.
C’est aux tanneries de Chouara que je dois mes plus belles émotions photographiques.
D’une échoppe vendant des cuirs, mon regard a plongé sur les bassins de teintures autour desquels et dans lesquels s’activent des hommes inlassablement.
Les techniques de tannage des peaux n’ont guère changé depuis le moyen-âge.
Il est conseillé d’ailleurs pour se préserver des odeurs fortes dégagées par les foulons de tannage de respirer des feuilles de menthe tout en admirant avec respect ces héritiers d’un savoir-faire ancestral.
Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1980, la médina de FÈS, menacée de pollution et de surpopulation, fait depuis un certain temps l’objet d’un programme de sauvetage.
Cette ancienne capitale mérinide se mérite. Dans les années 2005, elle était encore épargnée par le tourisme de masse.
Il est souhaitable qu’elle conserve ce statut, car parcourir une ville dont la topographie remonte au XIIe siècle demande du respect, du temps et de la curiosité.
Avant de quitter cette ville, accordez-vous une visite chez un potier !