Ecrivains tunisiens - un aperçu
Un pays se découvre également grâce à sa littérature.
Mosquée
La littérature tunisienne existe sous deux formes : en langue arabe et en langue française.
La littérature arabophone remonte au VIIe siècle.
Elle est plus importante que la littérature en langue française qui suit l’implantation du protectorat français en 1881.
Parmi les figures littéraires arabophones, on peut citer :
- Ali Douagi,
- Moncef Ghachem,
La littérature francophone tunisienne ne concerne à proprement parler que le XXe siècle.
Elle est alimentée dans un premier temps tant par des auteurs musulmans arabes :
ou César Benattar (italien)
C’est uniquement grâce aux Français installés en Tunisie que la littérature francophone prend de l’essor. Ils fondèrent une vie littéraire tunisoise en prenant modèle sur la vie littéraire parisienne.
Aujourd’hui, cette littérature se caractérise par son sens critique.
Par exemple, l’œuvre d’Albert Memmi qui vise à approfondir et à théoriser les notions d’« identité », d’« aliénation », de « dépendance », car il les a d’abord rencontrées en réfléchissant sur lui-même et sur sa situation au monde.
Né à Tunis à l’époque coloniale, dans une famille juive de langue maternelle arabe, formé à l’école et dans la culture française, Albert Memmi s’est trouvé au point de rencontre de toutes ces déterminations hétérogènes qui façonnent l’identité maghrébine moderne.
Il écrit en français. Il prédisait que la littérature tunisienne était condamnée à mourir jeune.
Il se trompait, car quelques écrivains tunisiens percent à l’étranger :
- Abdelwahab Meddeb
- Tahar Bekri,
Les thèmes de l’errance, de l’exil et du déchirement constituent l’axe principal de cette création littéraire.
De jeunes voix semblent cependant prendre la relève, à l’instar d’Aymen Hacen, poète, essayiste, traducteur et universitaire, qui, tout en menant une recherche formelle en explorant les possibles de la poésie et de la prose, revendique en français une identité nationale tunisienne, laquelle doit être, pour lui, harmonieuse, polyvalente et universelle.
Il faut aussi saluer au passage, Messadi Mahmud né en 1911 et mort en 2004, tunisien, agrégé d’arabe dont une pièce "Le barrage" fut saluée comme un chef-d’œuvre par le critique égyptien Taha Hussein et fut étudiée par les orientalistes Massignon et Berque.
N’oublions pas Habib Selmi, l’un des écrivains tunisiens contemporains les plus connus en Tunisie et à l’étranger. Cet enseignant de littérature arabe à Paris a publié deux recueils de nouvelles et huit romans.
Ses premiers livres l’ont été à Beyrouth, au Liban, aux côtés d’écrivains de renommée de Syrie et d’Égypte.
À l’époque, il était impossible de publier chez des éditeurs publics en Tunisie», explique-t-il. Il ajoute: «Je suis allé à Beyrouth qui a été, et est encore, le centre de l’édition en arabe".
Parfois dans une librairie, on peut trouver en rayons, un écrivain comme Ali Becheur avec "Le paradis des femmes".
La littérature tunisienne ne s’étale pas en France. Il faut partir à sa recherche !
Un exemple : qui connaît en France Hélé BEJI qui s’est distingué avec "L’oeil du jour" en 1986 ?
Agrégée de lettres modernes, elle a enseigné la littérature à l’Université de Tunis avant de travailler à l’UNESCO en tant que fonctionnaire internationale.
Elle reçoit en 1983 le prix de l’Afrique méditerranéenne de l’Association des écrivains de langue française.
En 1998, elle fonde le Collège international de Tunis qu’elle préside actuellement.
Elle a écrit de nombreux livres et participé à de nombreux ouvrages collectifs. Elle a également rédigé un bon nombre d’articles dans les revues Le Débat et Esprit. En 2008, elle fait partie du jury du prix du Roman arabe.
Savez-vous qu’elle est la fille du ministre Mondher Ben Ammar et la sœur du producteur de cinéma et homme d’affaires Tarak Ben Ammar ainsi que la tante de Yasmine Torjeman-Besson, épouse de l’ex- ministre français chargé de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique, Éric Besson ?
Et pourtant qui parle d’elle en France ?
BON VOYAGE VIRTUEL !